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DAVID REALH


"Qu'il est rare de rencontré un homme qui soit libre, même en pensée !

Nous vivons d'après des règles.

Quelques êtres sont enchaînés à leur lit par la maladie, 

mais nous sommes tous enchaînés au monde. 

 

J'emmène dans les bois mon voisin,

qui est un homme cultivé, 

et je l'invite à prendre dans l'absolu une vue nouvelle des choses, 

à vider sa pensée de tout ce qu'ont institué les Hommes,

en vue d'un nouveau départ. 

 

Impossible,

il reste attaché à ses traditions, à ses préjugés.

Il croit que les gouvernements, les universités, les journaux, 

vont d'une éternité à l'autre."

 

Henry David Thoreau


Sommaire


Une désocialisation positive.

David Realh traduit les désirs, peurs, joies, souffrances, impulsions et souvenirs authentiques et spontanés là où ça ne se fait pas. Il se nourrit de réactions émotionnelles, en réponse aux stimuli extérieurs perçus comme des provocations.

Ses dessins suggèrent un artiste vivant chaque trait, chaque ligne comme un moyen pour vivre ses obsessions par un sens spatial aigu. Surtout dans les scènes complexe, cela fait basculer et plier les arrières plans trash d'où les figures se précipitent vers nous...

 

Qui cache son fou meurt sans voix.

Henry Michaux


Le processus créateur peut être décrit comme une psychose passagère, obligatoire. Que l'artiste soit « fou » n'est donc pas un hasard : c'est une nécessité. Le plus souvent, il ne restera pas dans l'état de folie ; il ne fera qu'y passer ; parfois il s'attarde. Mais sa norme d'artiste exige toujours qu'il traverse une syncope essentielle, un véritable affaissement de l'esprit, d'où sortira le neuf.

Mieux : de ce chaos seul le nouveau peut émerger.

Cette éclipse qui fracture la conscience est la condition même de l'acte créateur.

 

Anton Ehrenzweig - L'Ordre caché de l'art




À LA LUMIÈRE DE TRISTAN TZARA

"Je ne parle que de moi puisque je ne veux pas convaincre, je n'ai pas le droit d'entraîner les autres dans mon fleuve, je n'oblige personne à me suivre et chacun pratique son art à sa manière." 

Tristan Tzara "

Manifeste Dada

 

«Essayons pour une fois de ne pas avoir raison»

 

L'une des clés de l'oeuvre de David Realh serait peut être Tristan Tzara, de son vrai nom Samuel Rosenstock,  l'un des fondateurs du mouvement Dada.

 

La famille Rosenstock fait partie des 800 000 personnes juives recensées à qui le code civil de 1866, en vigueur à l'époque, refuse la citoyenneté roumaine, à cause de lois discriminatoires, bien que les charges incombant aux Juifs, dont leur service militaire, aient été renforcées par l'État roumain1. Ainsi, le futur Tzara et sa famille n'étaient pas des citoyens à part entière dans le royaume de Roumanie, ne pouvaient voter ni circuler librement, avant 1918.


L'OMBRE PORTÉE D'HARALD FALCKENBERG.

« Pour moi, collectionner est un combat mental et émotionnel, un rêve et un traumatisme, et finalement un morceau de réalisation de soi dans le vrai sens du terme. »

 

La personnalité d'Harald Falckenberg se retrouve dans sa collection, à Hambourg. Cette collection est dans l'esprit de David Realh.

 

Nous ne sommes pas dans le bon, le beau et le consensuel. Nous somme dans la critique de la représentation, de l'esprit de sérieux, et de toutes les conformités. Dérision, provocation post-punk lucide sur les désastres, les illusions du progressisme, nous sommes du côté de l'irrévérence etdu grotesque vis à vis de toutes les postures, des valeurs comme le mérite et l'ambition. Humour décapant, facétie, le cœur est dans les marges de la contre culture dont on retrouve les sources un peu partout, du pop art anglais, aux Etats Unis avec Duchamp comme parrain, et surtout chez Tristan Tzara et le mouvement Dada des années 1914-1918. 

 

La vie intime, asociale, conduit à une remise en cause de toutes les conventions et contraintes idéologiques, esthétiques et politiques.

C'est l'esprit de la collection d'Harald Falckenberg et celui de l'oeuvre de David Realh.

 


"La société pour laquelle j'étais fait

n'existe pas ici-bas"

H.D. Thoreau - Journal